Photographie

Pour les photos de mon Blog, elles sont toutes réalisées à l'aide d'un P5100 monté en digiscopie sur une Longue-Vue KOWA, ou sinon un D5000 avec un zoom 150-500mm.

mercredi 5 octobre 2011

Les Anges de la Mort de Rémuzat

Bonjour, aujourd'hui je vous invite à un voyage en Drôme provençale, où j'ai passé une partie de mes vacances d'été. Tout d'abord, une rapide présentation du coin: Rémuzat est un petit village au sud de la Drôme, à la hauteur de Nyons, c'est une région montagneuse et très ensoleillée l'été. Les villages se trouvent tous au creux des vallées, plus accessibles que les plateaux et montagnes environnantes, qui offrent eux de nombreuses falaises. Si vous êtes un peu féru d'ornithologie, vous devez peut-être déjà connaître de nom Rémuzat, car la particularité de ce lieux est la présence des trois espèces de vautours européens! Je vais donc bien évidemment m'attarder sur ce point. Cet article va avoir un style un peu particulier puisque je vais simplement mettre quelques photos du séjour, et vous évitez les longs discours comme au-dessus.
Remarque: il y a beaucoup de photos, l'astuce est de cliquer sur la première, vous permettant ainsi de les voir en "diaporama".







































mardi 20 septembre 2011

Un Prédateur "Mythiques"

Comme promis en début de semaine, je vais vous parler aujourd'hui d'un super prédateur malheureusement éteint: l'Aigle de Haast (Harpagornis Moorei)!
Voilà à peu près à quoi ressemblait ce monstre:

Voici notre sujet avec son plat favori: le Moa!

Plusieurs hypothèses ont été émisse sur l'origine de L'aigle de Haast. Certains scientifiques pensent qu'il viendrait de Haliaeetus (groupe des "aigles de mers" ou pygargues), et plus spécialement une mutation du Pygargue de Steller qui partage avec Harpagonis beaucoup de points communs (oiseau vivant dans les régions glaciaires de Russie, Japon et Chine) bien qu'aucun ossement de l'espèce n'est été retrouvé en Nouvelle-Zélande. L'autre hypothèse, beaucoup plus crédible, serait qu'il descende du genre Aquila (comportant tout les aigles à proprement parlé). Les deux cas émettant l'hypothèse que les espèces aient traversé de grandes étendues d'eau sans arrêt possible (l'espèce Aquila la plus proche étant en Australie soit plus de 1 600 km à parcourir). Autre hypothèse (personnelle et donc par simple supposition, sans aucune preuve) est que l’ancêtre de l'Aigle de Haast est été présent en Nouvelle Zélande au Miocène, lors de la dérive des continents.
L'aigle de Haast est le plus grand aigle ayant jamais existé, avec ses 3 mètres d'envergure il dépasse largement le ridicule Aigle Royal et ses 2 mètres 30. Le plus étonnant étant qu'il apparait comme étant plus directement relié génétiquement à des aigles de petites tailles (Aigle Botté 1,10m à 1,35m) et pesant environ 1 kg, très loin des 15 kilos qu'il avait atteins.

Serre de l'Aigle de Haast (a gauche) et de l'Aigle nain, espèce australienne.

Comparaison du crane d'Harpagonis (en bas) avec son cousin l'Aigle d'Australie.

Lors de son arrivée en Nouvelle-Zélande l’ancêtre de l'aigle de Haast c'est retrouvé sans aucun prédateur (l'île ne contant que des chauves-souris comme mammifères). L'abondance des proies et leurs tailles (ex: le Moa) l'ont poussé à atteindre lui aussi une taille gigantesque (rf: théorie de Darwin, sélection naturelle des mieux adaptés à leur environnement...).
Selon les scientifiques ayant étudié l'aigle de Haast, il apparaitrait comme un aigle forestier, et qui aurait donc évolué au milieu des arbres. Cela semble assez étonnant vu la taille de l'oiseau, ainsi que son envergure, puisqu'un tel animal aurait eu du mal à se déplacer les ailes ouvertes entres des arbres d'une forêt jamais entretenu par l'homme et donc beaucoup plus dense que nos forêts actuelles d'Europe. Mais je vais quand même faire confiance à ces scientifiques qui ont travaillé beaucoup plus ardemment sur cet oiseau que moi. De plus l'aigle vivait principalement dans l'île du Sud, qui est encore aujourd'hui très peu colonisée par l'homme et qui est principalement composé de forêts montagneuses, ce qui pourrait prouver aussi le milieu de vie de l'Aigle de Haast.
Harpagornis se nourrissait donc apparemment principalement d'oiseaux inaptes au vol (aptères) tel que les Moas. Il fondait sur sa proie depuis les hauteurs d'un arbre à plus de 80km/h et la tuai avec ses puissantes serres. Il est aussi le vertébré qui possédait le plus petit ratio du poids entre proie/prédateur puisqu'il chassait des animaux pouvant atteindre une centaine de kilo, voir jusqu'à 200 kilos!
Pour ce qui est de l'apparence de l'Aigle de Haast, on ne la connaitra pas de sitôt mais vous pouvez toujours essayer de vous imaginer le monstre. Sachant que l'aigle le plus proche de notre sujet dans le secteur est l'Aigle d'Australie, premier à égalité au niveau de la taille avec l'aigle royal. Il mesure 2 mètre 30 d'envergure et pourrait très bien ressemblé à l'Aigle de Haast, je vous laisse en juger:

On se l'imaginerai bien avec un Moa dans les pattes.

Le rapace géant en vol, terrifiant habitants et Moas


Enfin je terminerai cette article avec sa relation avec les hommes, car oui, l'Aigle de Haast a aussi connut l'homme. On ne sait pas à quelle époque l'oiseau est apparue, mais on estime sa disparition à 1400-1500 après J.C. et donc après l'arrivé de l'homme sur l'île.
Les Maories, premiers hommes de Nouvelle Zélande ont donc vu ce géant et cohabité avec lui pendant quelques centaines d'années. Leurs légendes parlent d'oiseaux géants capables de capturé un homme: le "Pouakai". Il est vrai en effet que vu son envergure et ses proies habituelles, l'Aigle de Haast pouvait sans aucun doute s'attaquer au habitants de l'île, tout cela n'étant que des hypothèses théoriques. L'aigle de Haast serait donc la partie réel de la légende maorie, un prédateur mythiques. Malheureusement cet aigle géant a aussi disparu à cause de ces mêmes Maories, certains scientifiques pensent mêmes qu'ils ne l'auraient même pas détruit directement, mais qu'il se serait éteint de lui même avec la disparition de ses proies: les Moas. L'autre hypothèse serait celle de la pratique de la technique de culture brulis par les Maories, technique consistant à détruire des biotopes en l'enflammant, pour ensuite cultiver sur ces terrains. Ce qui aurait détruit totalement l'habitat de l'Aigle de Haast et l'aurait donc condamné. Personnellement je trouve la disparition de cet aigle déplorable, étant donné qu'il n'existe aucun équivalent actuel de ce géant disparu, nous avons donc belle et bien perdu une espèce totalement unique de notre écosystème.

lundi 19 septembre 2011

Le Mastotdonte innofensif de Nouvelle-Zélande

Bonjours, aujourd'hui je vais vous parler d'un grand oiseau (encore!) originaire de Nouvelle-Zélande: le Moa. Contrairement à l'Argentin magnifique, le Moa ne pouvait pas voler. Les Moas forme la famille des Dinornithidae, groupe dont les fossiles ont été retrouvé exclusivement en Nouvelle-Zélande et aucun en Anciennes-Zélande! (oui je l'ai fait, j'en suis pas très fier, mais je l'ai fait quand même).


Et c'est donc le Moa Géant qui rafle le premier prix d'oiseaux le plus grand au monde, toutes catégories confondus, avec son petit 3 mètre 70 de haut. Il pesait environ 250 kg, et un œuf de Moa équivalait à 50 œufs de poules. Ce qui causât d'ailleurs son extinction.

Le Moa comparer à un Maorie, le plus grand n'est pas forcément le plus dangereux.

Comparé à sa cousine, l'autruche commune, on observe de nombreux points communs en anatomie comparée.

L'émeu est surement l'oiseau qui doit avoir l'apparence la plus proche au Moa. Bien que sa taille soit plus petite que celle de sont cousin (1,70 mètre). La photo en revanche est celle d'un Nandou, autre cousin du Moa (originaire d'Amérique).

Enfin, je vais abordé le dernier point, à savoir l'extinction du Moa. La date d'apparition de ces espèce est encore inconnues, mais la cause de leur disparition est elle en revanche bien déterminé.
Lorsque les maories originaires de Polynésie, arrivent en Nouvelle Zélande, ils découvrent un climat complètement différent du leur, et leurs plantes cultivables meurent en hiver. Leur principale ressource alimentaire est donc le Moa, qui est un gibier inoffensif et facilement chassable du fait de son incapacité à voler, de plus il offre beaucoup de viande. Les maories consomment aussi abondamment des œufs de Moas, riches en protéines (1 œuf=50 œufs de poules). Les maories ont donc consommé pendant des générations la quantité de dix Moas par tribu et par semaine!
Seulement, le Moa qui est un oiseau très grand et qui disposait de très peu de prédateur possède un système de reproduction lent, la femelle ne pondant qu'un œuf par ans, et le jeune n'atteignant sa maturité sexuel qu'au bout de sa sixième années.



Tous ces facteurs entrainent la disparition de l'espèce environ 400 ans après l'arrivée des maories, soit aux alentours de 1500 ans après J.C.

Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout, comme pour l'argentin magnifique il reste beaucoup de choses à découvrir sur le Moa, dont certaines que l'on ne découvrira sans doute jamais. Si cette article ou celui sur l'argentin magnifique vous à plut, sachez que le prochain portera sur le prédateur naturel du Moa. Je vous souhaite a tous de bonnes observations et à la prochaine!

dimanche 18 septembre 2011

Le Géant des Cieux

Bonjours, pour continuer la Saga des Monstres Oubliés, je vais aujourd'hui vous parler du plus grand oiseau volant qui a existé, l'Argentin Magnifique. Pour ceux qui seraient nées c'est 10 derniers millions d'années, l'Argentin Magnifique c'est ça:

Argentavis Magnificens (L'Argentin Magnifique)

C'est joli, pas vrai? Bon, sans vouloir critiquer le dessinateur qui à fait une véritable oeuvre d'art, le plumage de l'oiseau ressemble quand même étrangement à celui du Condor des Andes mâle adulte qui est le plus grand rapace actuelle. Mais ce n'est pas une caractéristique des géants des aires que d'arborer ce plumage, bon je m'étale là, revenons en à notre sujet.
Comme je vous l'ai dit plus haut, l'Argentin Magnifique est le plus grand oiseaux qui est jamais volé, il mesurait 7, 30 mètre d'envergure et pesait 70 kg. Néanmoins, sa taille est une estimation, puisque aucun squelette entier du monstre n'a été retrouvé jusqu'ici, seulement quelques parties.

Comparé à un humain, nous voyons le gigantisme de cette oiseaux.


Si la comparaison avec une mini est plus frappante pour vous, à coté on peut aussi voir la silhouette de l'albatros, qui est le plus grand oiseaux actuelle (jusqu’à 3,70m d'envergure).

La question essentielle qui se pose avec ce géant, c'est comment volait-il? Les suppositions vont dans le sens qu'il passait la plus part de son temps à planer, telle nos vautours actuelles plutôt que de pratiquer le vol battu qui lui était impossible par son poids et sa taille.
Pour ce qui est de son envol, les scientifiques pensent qu'il devait d'abord ce positionner sur une hauteur, puis courir le long de la pente, face au vent, comme actuellement les pilotes de deltaplane.
Enfin, ce géant avec son poids, devait obligatoirement voler à plus de 22 km/h, si il ne voulait pas s'écraser. Il devait donc aussi atterrir à une très grande vitesse.


Autre question, comment vivait Argentavis, et de quoi se nourrissait-il? Tout d'abord il semble que l'oiseau était bien plus apparenté aux cigognes qu'aux rapaces. Cependant, son anatomie, et surtout son bec en particulier, qui est gros et crochu, ressemble énormément à celui de nos vautours. On peut donc supposer que cet oiseau était un charognard, et bien qu'appartenant à la même branche que les cigognes, sont comportement était surement très proche de celui des vautours.

Enfin, ou et quand vivait il? Les seuls ossements qui ont été retrouvé à ce jours de ce titan étaient en Argentine, et sont tous daté du Miocène, période connu pour la dérive des continents entre autre. Argentavis magnificens vivait donc dans les plaines d'Amériques du Sud (les Andes n'étant pas encore formées) il y a environ 6 millions d'années. Les causes de sa disparition ne sont qu’hypothétiques, l'homme n'étant pas encore présent à cette époque, il n'est surement pas en cause cet fois là. La fin du Miocène est marquée par une nouvelle période glacière, qui fit beaucoup de mal à la plus part des espèces vivants jusqu’à lors dans des savanes chaudes. Si l'Argentin Magnifique planait comme nos actuelles vautours, il serait peu étonnent qu'une période froide lui est été très défavorable, le privant de thermiques chauds et donc de moyen de locomotion.

Paysage typique du Miocènes

Je voudrais donc terminer cet article en vous rappelant que tout ceci n'est que pur suppositions, et qu'il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur cet oiseau. Nous n'avons donc peut être pas fini d'entendre parlé de ce géant des cieux.